Notre fils grandissant tous les jours un peu plus et sa chambre « bébé » commençant à montrer se limites, je me suis lancé dans la fabrication d’étagères modernes à partir de planches que j’avais dans l’atelier. Les planches sont les même que celles que j’ai utilisé pour l’étagère pour les bateaux lego.
En réfléchissant sur le design, nous sommes tombé sur la photo ci dessous, en provenance de Pinterest. Les étagères sur la photo sont métalliques, mais ça ne va pas m’empêcher de les faire en bois.
Les plateaux des étagères
Contrairement aux étagères précédentes, on m’a prêté un « petit » outil TRÈS TRÈS (très) pratique et beaucoup plus efficace que mes rabots manuels (celui là par exemple). Il va sans dire que lorsque je l’ai eu dans l’atelier, j’ai passé beaucoup de mes planches brutes au cas où j’aurais eu besoin de les raboter plus tard.
On parle du rabot stationnaire de chez Triton (j’adore ce truc). Et c’est quand même plus pratique que de raboter à la main, même si j’apprécie énormément utiliser mes rabots.
Après avoir raboté les deux faces des planches, je me suis attelé à leur faire des faces bien droites pour préparer les collages. Contrairement à l’étagère précédente, je n’ai pas utilisé ma scie sous table, mais ma défonceuse et ma règle de maçon. L’idée est d’utiliser la règle comme guide pour une fraise à copier. Le premier passage permet de faire une première coupe droite, puis j’ai utilisé cette première coupe comme guide pour finir de dresser la surface avec la même fraise. cette technique est d’autant plus pratique lorsque l’autre coté de la planche ne peux pas être utilisé comme référence. Cette technique nécessite juste de réfléchir avant à comment tenir la règle en place et déplacer les serres-joints dans le bon ordre sans rien faire bouger.
J’ai ensuite utilisé une fraise à rainurer pour faire des emplacements pour des lamellos et coller les planches sur chants. Sur la longueur des planches (env. 2m) j’ai mis une dizaine de lamellos.
Le collage
Ne reste plus qu’à sortir mes serre-joints dormants et d’encoller le tout. J’ai collé trois planches ensemble afin d’optimiser mes chutes. La longueur correspond à une étagère plus les retours et la largeur suffit pour deux étagères. Et ça économise du bois.
Une fois sec (ou plutôt quand j’ai trouvé du temps pour travailler dessus), j’ai poncé toutes les faces au grain 120 puis 240. Je dois dire que je n’ai pas insisté assez et je ne suis pas très content du rendu. Bien entendu, c’est ce que je me suis dit une fois que les étagères étaient en place. Un peu tard, donc.
J’ai ensuite sorti la scie sous table et la scie à onglet pour découper tous les éléments des étagères. En termes de dimensions, je suis parti sur 1.40m de long sur 24cm de large. Les retours font de 20cm vers le haut et 20cm sur le coté. Les dimensions sont faites en fonction du mur sur lequel les étagères sont prévues et à l’œil pour que « ça rende bien ».
J’ai fixé dans un premier temps les différents éléments avec 3 vis de 4 et de la colle. J’ai appliqué le même principe que pour les autres montages : les vis servent pendant le collage puis sont remplacées par des tourillons coupés à ras. Les étagères étant en pin, j’ai pré-percé avant de mettre les vis pour ne pas éclater le bois.
Une fois sec, il suffit de retirer les vis, de percer au bon diamètre et de coller des tourillons à la place. Un coup de scie japonaise permet d’araser ce qui dépasse et un coup de ponceuse finit de rendre le tout nickel.
Les fixations des étagères au mur
Comme les précédents étagères, j’ai essayé d’utiliser des fixations aussi invisibles que possible. J’ai envisagé de faire le même système que pour le cube à Notes de Boulet présenté sur la page Facebook de Zeutelier, à savoir mettre une tige filetée dans l’épaisseur de la planche, mais j’ai finalement préféré ma rabattre sur des équerres achetées sur le net. Ces équerres sont facilement encastrables et donc quasiment invisibles.
Les emplacements des équerres sont faits à la défonceuse au tracé dans les planches de pin, coté mur.
Du fait de la géométrie des étagères, le retour de celle au dessus fait que le retour vient appuyer sur le mur une fois chargée. Par contre celle du bas se retrouverait à s’écarter du mur avec du poids. J’ai donc appliqué le même principe d’équerres encastrées sur le retour du bas. Par contre, vu que je n’y pensé qu’après et que les retours étaient déjà collés, j’ai du mettre cette équerre sur le dessous et non pas cachée sur le dessous. D’où l’intérêt de réfléchir AVANT de se jeter sur un projet …
Rassurez vous, une fois peint, on ne le remarque pas. Et il y a un nounours posé dessus.
Finition et pose
Contrairement aux autres étagères déjà réalisées, celles-ci ont perdu leur aspect bois. En effet la chambre n’a quasiment pas de bois brut, j’ai donc uniformisé avec le reste des meubles. Il se trouve qu’il me reste de la peinture utilisée pour peindre le lit à l’autre bout de la pièce.
Il s’agit ici de peinture glycéro, mais une peinture acrylique aurait très bien fait l’affaire.
La plus grosse difficulté est liée à la température. Lorsque j’ai peint les étagères, la température extérieure frôlait les 5°C en journée, je me suis donc réfugié dans une pièce de la maison. Bien entendu, la maison (et surtout le salon) a senti la peinture pendant quelques jours.
Pour l’installation, après avoir repéré les emplacements des équerres en prépositionnant les étagères à la main, j’ai posé des chevilles molly partout. Une fois les équerres fixées au mur, il suffit de poser les étagères dessus et de visser les équerres dans le bois, par le dessous.
Nota : J’ai bien essayé d’utilisé les chevilles fournies avec les équerres, mais c’est de la merde, et les vis fournies sont trop petites pour les chevilles !
Une fois tout en place, il ne reste plus qu’à positionner dessus les Lego, Playmobil et divers jeux et TADAAAAA !