Lampe de bureau en bois, alimentation par USB

Une lampe de bureau en bois

Lorsque je travaille le soir sur mon ordi, ou que j’écris un article pour Zeu’Telier ou que je glande fais des recherches de projets sur le net, je me retrouve dans le noir et mon clavier devient totalement invisible. Je pourrais acheter un clavier lumineux mais j’apprécie beaucoup celui que j’ai. Donc j’ai fabriqué une lampe de bureau pour l’éclairer.

Mon clavier dans le noir :-p

J’utilise depuis quelque années une mini lampe USB d’origine inconnue. Celle-ci ayant rendue l’âme, je l’avais modifiée pour la remplacer par une LED blanche. Mais une LED ne suffit pas et l’orientation n’est jamais bonne, le clavier n’est jamais assez éclairé. Donc ça ne va pas.

Fort de cette expérience, je suis donc parti avec le cahier des charges suivants :

  • Réglable en position
  • Doit tenir tout seul debout
  • Déplaçable
  • Alimentation 5v par USB
  • Nombre de Led supérieur à 4

La fabrication de la structure de la lampe de bureau

Je tiens à préciser que cette fabrication s’est faite au fur et à mesure. Je n’avais pas de plan ni d’idée précise de là où j’allais, en dehors d’une vague représentation de lampe de bureau vintage d’inspiration vaguement architecte.

Le 3D et les plans ont étés faits à posteriori – ils sont téléchargeables à la fin de l’article.

J’étais plutôt confiant quand à la partie électrique, d’autant que j’ai une caisse pleine de composants qui iront très bien pour cette utilisation. J’ai donc commencé par me concentrer sur la partie structurelle de la lampe. Dans mes chutes diverses et variées d’origines tout autant variées, j’ai donc choisi un bout de planche de cerisier, de la baguette d’angle de 30mm et une chute en pin de présentoir de bouteilles de bière.

Du merisier, du sapin … des chutes, en gros

La planche de cerisier étant toute indiquée pour faire la base de la lampe de bureau, restait la partie articulée pour le réglage et « l’abat jour ».

Pour la charnière, j’ai choisi de faire une articulation toute simple avec une vis, un écrou papillon et un tenon droit. La photo parle d’elle même, mais ne pas oublier quand même la fente qui permet de bien serrer le tout une fois la position choisie. J’ai utilisé ma scie japonaise pour faire les découpes, mais n’importe quelle scie aurait fait l’affaire. La vis, l’écrou papillon, la rondelle éventail et la rondelle classique proviennent de ma réserve de quincaillerie collectée à droite à gauche.

une charnière simple et efficace

J’ai fabriqué la partie abat-jour à partir de la baguette d’angle, coupée à longueur en biseau avec la scie japonaise et la boite à onglet. Les dimensions sont estimées au nez, « parce que ça devrait être pas mal ». La baguette d’angle est collée en position sur le bras articulé en la centrant dans la longueur. J’ai ensuite rajouté des cales dans la partie intérieure sur lesquelles fixer les petits bouts de circuit pour les LED. Elles sont elles-mêmes collées en position. A noter que je les ai retouchées par la suite pour faire des passages pour les fils électriques.

L’espacement entre les cales est défini en fonction des bouts de circuits imprimés me servant de base pour les LEDs. Ceux-ci sont fixés à la fin par une vis à chaque extrémité.

La base de la lampe

La base en merisier a plusieurs fonction :

  • faire que la lampe reste droite
  • Tenir le bras articulé
  • servir de base pour les interrupteurs
  • masquer le câblage

Les interrupteurs que j’ai choisi proviennent de je ne saisi plus quoi que j’ai du démonter il y a quelques années et que j’avais stocké au-cas-où. Ils sont faits pour être fixés sur une plaque de faible épaisseur, difficilement réalisable avec mon bloc de bois. J’ai donc utilisé des chutes de bois provenant d’un cadre acheté il y a deux ans et dont je n’avais pas eu besoin. En rapportant ces bouts sur la face avant, je n’ai donc eu qu’à prévoir l’emplacement des interrupteurs par un perçage tout simple. J’ai ensuite évider le dessous du blocs avec de la fraise de 30mm pour créer de l’espace pour les câbles.

Des p’tits trous, des p’tits trous …

J’ai également percé depuis l’arrière du bloc un passage pour le câble d’alimentation. Ce perçage donne directement dans la cavité .

Depuis le dessus du bloc, une fois les deux chutes collées en place pour les interrupteurs, rien n’est visible. Sauf deux trous de 2mm qui ne servent à rien.

Ces deux trous devaient servir à fixer le bras articulé pour le haut de la lampe, mais j’ai changé mon fusil d’épaule. En effet, je trouvais le bas du bras trop simple et pas assez travaillé. Du coup j’ai découpé dans un bout de noyer qui trainait sous l’établi (un reste de lit) un remplaçant. Les formes sont découpées à la rappe à bois et permettent au bras de pivoter. En position basse, le bras vient se mettre en butée et ne peux donc pas descendre plus que nécessaire. J’ai collé la pièce en noyer en position sur la base en merisier.

Collage de noyer sur du cerisier en cours

La partie électrique de la lampe de bureau

Comme précisé plus haut, les interrupteurs sont de provenance inconnue mais sont adaptés à une utilisation sous 5V avec les intensités correspondantes.

Les LED proviennent d’un kit que j’ai acheté il y a une dizaine d’année (au moins). Ce sont des LED de 5mm tout ce qu’il y a de plus classique.

La connectique provient d’un câble Usb – Mini Usb que j’ai sacrifié sur l’hôtel du recyclage. J’en ai plusieurs en stock et je n’en ai plus l’utilité. C’est donc du upcycling. J’ai coupé la partie mini Usb pour connecter la prise usb sur un hub usb sur mon bureau. Le câble est ensuite passé dans les différents perçage pour définir les longueurs à couper pour les différentes parties.

Pas de panique, l’abat-jour est du mauvais coté, je sais.

Au vu de la largeur de « l’abat jour », j’avais la place pour 6 LED (au moins), ce qui me laissait la possibilité de jouer sur le nombre de LED allumées avec les interrupteurs. Après avoir vérifié les codes couleurs des fils des câbles USB, j’ai construit un « schéma » électrique avant de faire mes soudures. Il m’a également permis de dimensionner la taille des résistances.

Je vous laisse mes notes :

C’est de l’électronique niveau collège … mais c’est de l’électronique quand même !

A noter que pour les résistances, je me suis rabattu sur des valeurs proches, sans que cela ne pose problème. L’idée est d’avoir 1 LED de chaque coté sur un interrupteur et 4 autres sur le deuxième interrupteur. Avec bien sur la possibilité d’allumer les 6 LED en même temps. Chaque interrupteur est couplé en série avec une résistance pour avoir la bonne intensité pour les LED.

A partir de là, j’ai découpé des plaquettes dans du circuit imprimé vierge (en provenance de mon stock) et sorti le fer à souder.

C’est à peu près la seule chose qu’un disque à tronçonner de Dremel est capable de découper …

Les photos parlent d’elles même, pas besoin de commenter.

Le fil rouge sur le bouton rouge …

La soudure se fait en suivant le plan et en faisant bien attention au sens des LED et aux couleurs des fils. Ça évite de se poser des questions après parce que ça ne marche pas, ou qu’à moitié.

Une fois tout bien soudé et protégé avec de la gaine thermorétractable, il ne reste plus qu’à brancher et croiser les doigts.

Et ça marche !

C’est dingue, on voit les touches !

Pour finir et protéger le bois j’ai fait un ponçage complet au 240 puis passé une couche de cire incolore.

2 interrupteurs + 6 LEDS = plein de lumière !

Je dois dire que le résultat me plaît beaucoup et la lampe se révèle très pratique. Le principal problème vient du poids très réduit de la lampe comparé à la « dureté » des interrupteurs, les manipuler sans tenir un minimum la lampe fait glisser la base sur le bureau.


Télécharger les plans :


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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