Une table basse en chêne

Nous avons dans notre salon deux fauteuil auquel il manque une table pour poser divers objets du quotidien : bières, gâteaux apéros, livres …

Après quelques recherches d’idées sur internet, dont Pinterest, nous sommes tombés d’accord sur un modèle de table en Z. La table en question ne correspondait pas tout a fait en terme de taille (ni de prix), je me suis donc attaché à proposer à ma Chef Décoratrice adorée une version adaptée, sur CATIA.

La version d’origine n’avait pas les renforts dans les angles. Vu que notre version est plus longue, large et haute, je n’ai pas voulu courir le risque. Et puis il y a régulièrement des enfants en bas age à la maison, donc j’essaye aussi d’éviter de me retrouver avec un enfant blessé et une table cassée pour cause de tentative d’escalade improvisée.

Découpe des éléments de la table basse

Pour le bois de la table, j’ai utilisé un plateau provenant du démontage de ma cuisine. Il est en chêne et fait une taille suffisamment proche de mon besoin pour limiter les pertes.

Le plateau est découpé dans la longueur à la scie circulaire avec une règle de maçon comme guide.

Les coupes dans la largeur sont faite à la scie à onglet suivant les angles définis par le fichier 3D. Je vous mets les plans en fin d’article.

Les perçages sont précisés sur les plans. J’ai fait des pré-trous à la perceuse à colonne pour assembler le tout avec des vis qui trainaient. Ça permet de valider en situation si les dimensions vont bien. L’idée ensuite est d’utiliser la même technique que pour les tables de chevet (entre autres), en remplaçant les vis par des chevilles, une fois tout validé et collé.

Le prototype est validé, reste à faire le reste

Ponçage et finition

Le gros du travail est ensuite de tout démonter pour tout poncer au grain 120 puis 240. J’en ai profité pour casser les angles au rabot de paume.

J’ai ensuite tout remonté et collé les éléments entre eux, toujours tenus avec les vis.

Une fois la colle sèche, j’ai repris les désaffleurements pour que tout s’aligne correctement. Le rabot de paume et mon rabot n°4 ont étés bien utiles, ainsi que bien entendu la cale à poncer et la ponceuse.

Je me suis ensuite attaqué au remplacement des vis. En soit il est tout à fait possible de les laisser ou simplement des les masquer mais je trouve les chevilles plus esthétiques.

Une fois ta table collée et sèche, j’ai donc enlevée les vis une par une pour repercer les emplacements. Les perçages sont fait à la visseuse à batterie en perçant de plus en plus gros, avec un scotch sur les forêts pour ne pas percer trop loin. L’idée de percer en plusieurs fois est d’éviter d’arracher le bois et donc d’avoir un perçage beaucoup plus propre. Le trou de vis sert au guidage du premier perçage.

Une fois percé assez grand, la cheville est rentrée en force au maillet avec de la colle à bois. J’ai utilisé de la cheville en hêtre de 8 (surtout parce que j’ai quelques mètres dans l’atelier). A noter que pour faciliter l’introduction de la cheville, je l’ai chanfreinée grossièrement avec du papier de verre.

Après avoir laissé sécher le tout, j’ai arasé les chevilles à la scie japonaise et au ciseau à bois. Un coup de ponceuse rapide permet de retrouver une surface prête pour le vernis.

Les chevilles sur le plateau de la table basse

Les chevilles qui permettent de tenir les renforts

Pour la finition j’ai choisi d’utiliser du vernis couleur Chêne doré sur une couche, suivi de deux couches de vernis transparent spécial cuisine de la même marque. Les deux vernis sont des vernis acryliques, largement suffisant en terme de dureté pour cette utilisation. J’ai tout de même du me réfugier à la cave pour retrouver des conditions d’application plus adaptées : il devait faire un bon 40°C dans l’atelier.