Bar en chêne et OSB

Nous avons déménagé il y a maintenant quelques années et dans le salon se trouver un bar avec plateau en bois et une décoration que nous voulions faire évoluer. Les parties verticales sont en OSB avec des rondelles de bois collées dessus. D’ailleurs entre l’achat de la maison et la modification du bar, un certain nombre de ces rondelles sont tombées naturellement.

Le plateau du bar en lui-même est – je crois – en chêne et je veux le conserver. Il est toutefois trop haut et pas assez large. Le fait qu’il ne dépasse pas du bar est également à modifier car pas très pratique quand on est assis devant.

Ça c’est avant, quand on a acheté

Le démontage du bar et première modification

La première chose que j’ai fait a été de tout démonter pour évaluer le volume de travail. En effet, l’arrière du bar est également recouvert d’OSB, donc je ne sais pas du coup à quoi ressemble la structure.

Il se trouve que celle-ci est fabriquée à partir de chevrons de 80 en pin, le tout vissé dans le sol. Vu qu’il n’y a aucun risque que celle-ci ne bouge, j’ai choisi de la conserver tel quel, à un détail prêt.

le bar tout nu, avant le début des opérations

Comme précisé plus haut, le bar était trop haut. Donc après avoir déplacé les entretoises en partie haute, je l’ai raccourci de 10cm à la scie circulaire. J’aurais pu tout démonter et faire les découpes dans l’atelier, mais j’ai choisi la « facilité » et surtout le plus rapide.

Pour un soucis d’économie et de recyclage, j’ai remis en place les panneaux d’OSB, après avoir décollé les rondelles de bois et les avoir retournés.

Si jamais vous vous demandez ce que j’ai fait de toues les rondelles qui étaient collées sur l’OSB, j’ai gardé les plus grosses pour en faire des sous-bocs. J’ai simplement collé à la colle à bois (comme au fond du coffre à jouets) du velours sur le dessous pour éviter les rayures.

Des sous-bocs uniques, en bois et recyclés – ou upcyclés ?

La reconstruction du bar

Afin de créer un peu d’unité dans la déco du salon, j’ai choisi de reproduire sur le bar le parement en pierre présent à l’autre bout de la pièce, avec des montants chênes. Ça fait des colombages, c’est de la déco pouvez-pas-comprendre.

Pour reproduire les montants en chêne, j’ai ressorti les restes de la cuisine que j’avais conservé précieusement. Les montants des meubles faisant la bonne taille, ils se sont révélés parfaits après quelques découpes et ajout de chanfreins. J’ai du faire quelques essais afin de les positionner correctement et avoir le rendu recherché, mais globalement, ça s’est bien fait.

Il y a de l’idée, plus qu’à visser !

J’ai vissé les montants sur les cotés et en diagonale par l’arrière afin de ne pas avoir de vis visibles. A noter que avant le vissage, j’ai passé un coup de ponceuse sur l’OSB avec un grain de 40 pour créer de l’accroche pour la suite.

L’agrandissement du plateau en chêne

Le gros du travail a clairement été le plateau. Celui-ci devant être élargi et pesant un poids déjà respectable, il a nécessité un peu d’huile de coude pour le transformer.

L’idée est de conserver le plateau actuel mais de l’élargir d’une vingtaine de centimètre suivant deux directions, puisqu’il est en forme de « L ». J’ai donc arpenté les annonces sur Leboncoin afin de trouver une planche de chêne pouvant faire office de donneur.

Le plateau ayant le bords biseautés et irréguliers, et vu que je souhaitais conserver les bords, j’ai donc ajouté le chêne au milieu du plateau.

Ça c’est le plateau d’origine

Vous remarquerez que j’en ai profité pour remplacer le plan de travail et le lavabo derrière le bar par quelque chose de plus moderne.

Une fois le plateau de chêne trouvé sur Leboncoin, j’ai sorti la scie circulaire et un guide assez long (une règle de maçon de 3m) pour découper les éléments à intégrer.

Toute la difficulté est d’arriver à faire des découpes propres et droite avec du matériel portatif clairement dépassé par le travail à faire. Les découpes sont faites en plusieurs passes (de l’ordre d’1 cm de profondeur à chaque fois), avec un dernier passage en décalant le guide d’un millimètre pour avoir une surface aussi droite et propre que possible. C’est avec ce genre d’exercice qu’on réalise que du matériel professionnel ou plus qualitatif peut faire toute la différence.

Après beaucoup d’huile de coude et de sueur, j’ai obtenu un résultat suffisant pour l’utilisation que je voulais en faire … ou plutôt je croyais.

J’ai assemblé les éléments du plateau entre eux avec des biscuits/lamelles en plus du collage. J’ai taillé les emplacements des biscuits à la défonceuse avec une fraise à rainurer (ou fraise à lamelles). Une fois le tout encollé généreusement, les serres joints dormants sont mis à contribution, accompagnés de tout ce qui trainait pour maintenir en pression pendant le séchage.

En plus des serres joints, avoir des sangles est toujours utile.

Une fois sec, j’ai sorti tout mon arsenal pour ramener la surface à quelque chose le plus propre possible. Vous remarquerez que j’ai choisi volontairement de prendre la face inférieure en référence pour mes collages. Je ne voulais pas courir le risque de me retrouver avec un creux sur le dessus du bar. Ai-je eu raison ? Je ne sais pas.

J’ai donc sorti la défonceuse et les rabots (Le rabot Darex et Goldenberg, puis la varlope) pour enlever les quelques millimètres en trop de la partie centrale.

J’ai également repris les bouts à la rappe à bois pour reproduire les bords du plateau d’origine.

Une fois tout bien raboté et plan, j’ai recommencé depuis le début avec le petit coté du bar pour l’élargir de la même manière.

L’accessoirisation du plateau

Une fois le tout grossièrement poncé et bien plan, j’ai ajouté sur le dessous et le dessus du bar des papillon afin de renforcer les fissures et les séparations entre les différentes planches. Comme j’aime me simplifier la vie (c’est pas vrai), j’ai fait tous les papillons différents, non seulement par la taille, mais également par la forme. J’ai taillé les emplacement à la défonceuse et je les ai finis au ciseau à bois. Les papillons sont en niangon, comme utilisé dans d’autres projets.

Un papillon en bois rouge

J’ai ensuite réalisé deux grosses opérations, dont je n’ai aucune photo. Pour me faire pardonner, voilà une photo de chaton triste.

La première opération a été de faire une rainure à la défonceuse avec une fraise de 6 sur tous les joints entre les planches, sur un centimètre de profondeur. En effet, mes découpes n’étant pas parfaites, j’ai décidé de masquer les espaces (pleins de colle) par un peu de déco. J’ai donc collé dans toutes les rainures une baguette de niangon, avec un beau contraste de couleur avec le chêne. J’ai même mis des bouts de baguettes en chêne autour des papillons pour les faire ressortir.

C’est léger, mais ce sont les détails qui font la différence.

La deuxième opération a été de remplir toutes les fentes avec de la résine pour renforcer un peu et éviter de retrouver des miettes de partout dedans. Il faut dire que les planches de chêne que j’ai rajouté sont fendues sur toute la longueur. Pour le remplissage, j’ai collé du scotch sur la face de dessous et rempli petit à petit les fissures. J’ai du m’y reprendre à 3 fois pour bien tout remplir. En effet, l’époxy étant très fluide, il est allé s’immiscer jusque dans les plus petites fissures. Et donc sur mon établi par la même occasion.

Une fois tout bien polymérisé, j’ai ressorti les rabots et la ponceuse jusqu’à obtenir des surfes prêtes pour la finition. Et j’en ai profité pour vérifier In Situ que tout allait dans le bon sens.

Je crois que c’est bien parti

Finition

Pour protéger le plateau du bar des agressions diverses et variées qui pourraient survenir, j’ai passé 5 couches de vernis transparent sur la totalité du dessus du plateau de bar, et 2 couches dessous. Avec bien entendu égrainage entre chaque couche.

J’adore le rendu. J’avais peur que le vernis n’atténue le veinage et les différences de bois mais il n’en est rien.

Le plateau est donc en chêne, niangon et résine époxy

J’ai simplement vissé le plateau par le dessous avec des équerres pour faire la jonction avec la structure. Vous pouvez d’ailleurs me croire que le plateau pèse le poids d’un âne mort et qu’il ne bougera pas de là !

L’habillage du bar et des panneaux en OSB

Une fois le plateau en place je me suis attaqué à l’habillage de la structure du bar.

J’ai commencé par peindre tous les panneaux à l’arrière du bar en blanc et remettre en place les étagères, que j’ai conservé.

Pour la face avant, comme précisé plus haut, je veux reproduire le parement d’un mur du salon. J’ai donc acheté dans mon magasin de bricolage préféré de la pierre de parement à coller.

Pierre de parement sur OSB

Le collage se fait assez simplement sur l’OSB avec la colle qui va bien. Le ponçage du panneau d’OSB assure une tenue suffisante. J’ai taillé les pierres ayant besoin d’être recoupé à la meuleuse avec un disque à tronçonner classique. Ça marche bien, même si ce n’est certainement pas ce qui est recommandé dans la manuel du parfait ouvrier.

J’ai ensuite comblé les espaces entre les pierres avec du joint « traditionnel » avant de brosser le tout comme il se doit.

Après avoir bien tout nettoyé, TADAAAAA !!


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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