Rembarde en bois et corde

Rambarde en corde et bois

Aujourd’hui, petit article un peu différent puisque cette rambarde s’éloigne un peu de ce que je fabrique d’habitude. En effet, ma mère a décidé il y a quelques temps d’aménager son grenier. L’objectif est de gagner de la place et utiliser cet espace pour autre chose que stocker des cartons.

Problème : il n’y avait aucune protection autour de l’escalier, je lui ai donc proposé de lui fabriquer une rambarde. Je n’avais aucune obligation ni cahier des charges pour celle-ci, à part qu’elle devait empêcher un enfant de tomber sans faire exprès. A noter que quelques 30km séparent ma maison de celle de ma mère et qu’il y a peu de matériel pour travailler sur place donc tout est préparé depuis chez moi et transporté avant d’être installé.

La structure 

Ma première idée pour la fabrication de la rambarde était de créer un « filet » en corde de chanvre. Celui-ci devait se fixer au sol, sur un poteau quasi vertical et au plafond. J’ai donc acheté une bobine de corde en pseudo sisal sur le net dans ce but et préparé les fixations à installer.

Une fois les dimensions prises, j’ai fabriqué une structure en bois sur laquelle se fixer.

la structure est en place, c’est le plus dur ( je croyais)

La structure est fabriquée à partir d’un poteau carré autoclave de 50mm de coté et de bastaing en pin. Le poteau est sécurisé avec des équerres inox. La découpe des angles a nécessité pas mal de mesures et vérifications. En effet le poteau est incliné à 20° (de mémoire) par rapport à la verticale, fixé au sol (horizontal) et au plafond, lui même incliné. Et au final, le pose a été plug-and-play. Donc quand on dit qu’il faut toujours mesurer 2 fois, ce n’est pas pour rien.

Les bastaing au sol sont simplement vissés dans la structure de la cage d’escalier. J’ai utilisé de la vis à bois assez longue, à raison d’une vis tous les 20cm. Les anneaux sont fixés par le dessous des bastaings, sachant que j’ai réalisé dans le support des emplacements pour les vis  grâce à une fraise d’encastrement.

Les bastaing et le poteaux sont lasurés pour assurer leur protection et uniformiser leur couleur.

La rambarde – Version 1

Comme précisé plus haut, l’idée de base était de réaliser un filet afin de combler le vide. La première chose à faire était donc d’ajouter des points d’encrage au plafond. J’ai également acheté des anneaux en acier pour y faire passer la corde de manière esthétique. Afin de sécuriser les croisements de corde, j’ai également prévu de la cordelette en chanvre pour tout maintenir en position.

Puis vint le temps de construire le filet-rambarde. J’y ai passé au moins une journée, à essayer plusieurs solutions et à tester des alternatives.

Ça a été un échec !

Je n’ai pas réussi à avoir quoi que ce soit de suffisamment solide, efficace ou joli. Soit il restait des trous assez gros pour y faire passer une vache, soit c’était moche, soit tout risquait de tomber à la moindre sollicitation. Ou tout à la fois.

A part attraper des ballons de baudruche, ce filet ne sert à rien !

Donc je repars de zéro, je démonte tout et retour à la planche à dessin !

La rambarde – Version 2

Puisque qu’un filet tout simple n’est pas suffisamment solide pour la rambarde, j’ai choisi de créer une main courante en bois. Une vraie rambarde en fait, avec le cordage comme protection inférieure.

Bien entendu, quitte à faire une structure pour une cage d’escalier où rien n’est droit, autant qu’elle penche aussi ! Les petits poteaux penchent donc eux aussi à 20°, mais sont alignés avec le bord inférieur. Cela permet de reprendre les efforts dans toutes les direction et quasiment de tout verrouiller. J’ai également ajouté deux points de fixation dans le mur pour plus de résistance.

rambarde en corde de Sisal / chanvre et bois

Les angles de la main courante sont renforcés par le dessus par une plaque en bois et par le dessous par une plaque en inox. Elle est également percée à intervalles réguliers pour faire passer le cordage et créer ainsi le maillage. Chaque croisement de la corde est maintenu en place avec la ficelle de chanvre.

Détail des attaches des nœuds avec la corde de sisal et chanvre

Le tout est étonnamment rigide et solide. Pour dire, j’ai été moi même agréablement surpris de la rigidité, c’est dire. Les montants et la main courante sont lasurés de la même manière que le reste de la structure.

Au final, je suis très content de cette rambarde, et ma mère également, donc tout va pour le mieux. J’y ai passé beaucoup plus de temps que prévu, pour un résultat très différent de l’idée de base mais ça fait partie du jeu.

A noter que quelques retouches de plâtre et de peinture ont été nécessaires pour réparer les trous et marques inutiles sur le plafond, mais ça m’apprendra à vouloir réinventer l’eau chaude !


Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :


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