Un meuble de buanderie

Nous avons refait notre salle de bain, et du coup nous en avons profité pour remonter le sèche-linge pour le mettre avec le lave-linge … du coup il fallait un meuble sur mesure pour habiller le tout. Du coup l’idée est de faire un coin buanderie dans la salle de bain.

L’objectif est de créer au-dessus des deux machines un plan de travail et d’ajouter un rangement supplémentaire sur le côté pour entre autres les produits pour la machine à laver. D’origine la place était prise par la baignoire … Que j’ai viré.

Le tout doit être globalement accordé avec les nouveaux meubles installés de l’autre côté de la pièce. Ces derniers étant couleur chêne, j’ai commencé par me renseigner du côté des plateaux en chêne massif. Quand j’ai vu le prix, j’ai changé d’avis.

Il faut dire que dans le même temps j’ai travaillé sur la conception du meuble sur mon logiciel de conception 3D et je suis arrivé à ça :

Hauteur du meuble : 83cm
Profondeur : 80cm
Longueur : 180cm

Détail du meuble de buanderie

Les panneaux ayant une taille plutôt respectable, je me suis donc rabattu sur du panneau massif en pin que je teinterai pour se rapprocher de la bonne couleur. J’ai acheté le tout chez Leroy Merlin, mais ils peuvent être trouvé à peu près partout. A l’exception peut être du plateau de 28mm, la largeur de 800mm n’étant pas la plus courante.

Pour le fond, je suis parti sur un panneau d’agglo mélaminé blanc en 18mm d’épaisseur. En général les fonds de meuble sont plutôt en 5mm, mais ce panneau a pour objectif de rigidifier le meuble. Donc j’ai pris gros !

Il faut dire que le « cahier des charges » pour ce meuble impose de pouvoir poser un enfant sur le plateau pour changer une couche, ou une bassine pleine de linge mouillé … A posteriori, 18mm, c’est un peu beaucoup, j’aurai pu prendre plus fin, notamment pour faciliter la manipulation.

On voit mieux sur le visuel ci-dessous, le fond de la partie avec des étagères est avancé afin de garder une profondeur exploitable.

C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai réalisé que le meuble ne passait pas par la porte de la salle de bain et que je devrai donc le monter directement sur place.

Préparation des montants

Les panneaux en pin de 18mm pour les montants ne sont pas assez larges. En effet, il est facile de trouver du 70mm en magasin, mais beaucoup moins en 800mm. Qu’à cela ne tienne, il suffit de recoller ce qui manque !

Avec l’aide de mes serre-joints dormants et de quelques serre-joints classiques, ce détail est vite réglé.

Je me dis d’ailleurs que quelques dormants de plus seraient utiles.

J’ai fait des découpes à la scie circulaire avec ma règle de maçon comme guide, en deux passes. La deuxième passe permet en effet d’assurer un équerrage suffisamment propre.

Une fois la colle bien sèche, j’en ai profité pour tout poncer et arrondir les angles.

J’ai ensuite mis en place les points de fixation entre les différents panneaux, sur les montants. Le montage final du meuble est fait par des vis, mais les points de fixation sont vissés et collés. L’avantage est d’avoir un meuble démontable, tout en limitant le nombre de vis visibles.

J’ai utilisé des chutes de tasseau en pin que j’avais dans l’atelier. Ils sont vissés et collés depuis des faces non visibles une fois le meuble monté. Le montant en photo ci-dessus est celui en bout à droite, on voit bien les points de fixation du fond du meuble et du fond de l’étagère. J’ai volontairement décalé le fond du meuble de 10cm vers l’avant d’avoir de la place pour masquer les prises, câbles et tuyaux d’évacuation.

J’ai également découpé le fond avec les ouvertures pour les passages de câble et de tuyau. Si j’avais à le refaire, je ferai d’ailleurs autrement. En effet, j’ai positionné les ouvertures en fonction des machines, afin de masquer autant que possible les fils et tuyaux. Sauf que du coup cela impose de déplacer le meuble pour brancher/débrancher, et donc déplacer les machines pour déplacer le meuble. Ce qui n’est pas pratique. J’aurai du positionner les ouvertures en fonction des branchement sur le mur.

Dans tous les cas, rien de complexe en soit, il suffit de bien suivre les plans et de bien mesurer. Et de vérifier. Au moins 2 fois, dans le doute.

Vernis du meuble de buanderie

Comme préciser plus haut, je dois assembler le meuble directement dans la salle de bain, celui-ci ne passant pas par la porte. Cela implique de devoir le vernir avant, démonté.

De plus, étant donné qu’il y a déjà un meuble dans la salle de bain, et que nous souhaitions avoir une certaine cohérence, j’ai dû faire quelques essais sur une chute pour identifier la bonne couleur.

Heureusement pour moi, le vernis couleur « Chêne moyen » correspond plutôt bien, passé en deux couches.

Sachant que pour finir, j’ai prévu de passer en plus du vernis transparent mat.

Au vu des surfaces, j’ai pu du coup utiliser mon pistolet à peinture (ma première fois) ! Après quelques essais pour régler correctement le pistolet, je me suis donc fabriqué une cabine de peinture à la hauteur, filtrée, régulée en température et tout et tout …

Bon … j’ai peint en extérieur sur des tréteaux.

Heureusement pour moi, il y avait peu de vent et le vernis séchant très vite avec la chaleur, je n’ai eu que très peu de FOD (Foreign Object Debris). Comprendre, des trucs collés dans le vernis.

D’ailleurs, pour info, j’ai utilisé du vernis V33 hydro-diluable, dilué à 10% d’eau. Ce n’est clairement pas prévu pour ce type d’application, mais ça fait le job.

Je suis franchement content du résultat obtenu, surtout pour une première utilisation. La couleur est bien régulière et uniforme.

Pour finir, j’ai ajouté les perçages pour les taquets des étagères. Taquets qui proviennent de l’ancien meuble de salle de bain. Parce que rien ne se perd, tout se réutilise !

L’assemblage

Avec tous les panneaux découpés et vernis, il ne reste que le plus facile : L’assemblage !

A deux détails près : Le panneau arrière pèse le poids d’un âne mort, et le sol n’est pas droit.

Ok, je savais que le sol n’était pas droit avant de commencer. Il faut dire que c’est moi qui ai posé le carrelage donc j’ai eu le temps de m’en apercevoir. Mais j’avais juste totalement omis ce détail et du coup le panneau arrière pose soucis.

A partir de là, deux options se sont présentées : retailler le panneau ou rehausser tout le meuble.

Après de longues réflexions, je suis parti sur la deuxième option. Au-delà du sol pas droit, le fait de rehausser le meuble présente un avantage non négligeable. Cela évite en effet que les planches ne soient directement en contact avec le sol, et donc un peu plus à l’abri d’éventuels débordements. Ce qui, dans une salle de bain, peut être utile.

J’ai donc imprimé avec mon imprimante 3D des tampons en PLA à clouer sous les différents montants.

Une fois ce détail réglé, j’ai sorti la visseuse, les vis, les serres joints et l’équerre pour assembler tous les morceaux.

Avec tous les perçages faits en amont dans l’atelier, tout se monte sans soucis, tout seul. J’ai juste utilisé une chute de merisier dont j’ai vérifié le bon équerrage, pour faciliter l’assemblage.

Les montants latéraux sont fixés par le devant en vissant dans les bouts de tasseaux.

Le renfort entre les deux machines est quant à lui vissé depuis l’arrière du meuble.

Une fois toute la structure en place, il ne reste qu’à poser le plateau sur le tout et de le fixer en place.

Le plateau est sécurisé par des équerres vissées par le dessous. Elles ne sont pas très esthétiques mais globalement invisible car cachées par les machines, et surtout démontables !

A noter que le plateau n’est pas centré sur le meuble, mais décalé sur la droite afin de ne pas avoir d’espace entre le mur de gauche et le montant. Le décalage sur la partie droite peut également permettre par la suite de rajouter des crochets ou autre.

Ce qui donne une fois tout en place et le meuble mis en position.

Puis une fois le meuble rempli, et pris en photo avec un téléphone qui n’a pas un objectif tout crade.

Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :

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