Moto à bascule 3/3 - Drame et résurrection

Tout d’abord je tiens à m’excuser pour le retard de ce troisième opus de la fabrication de la moto à bascule. Si vous n’avez pas les deux précédents, vous pouvez d’ailleurs peut être commencer pas ceux là : 1er article – 2ème article. Il se trouve que j’ai rencontré un « petit » soucis avec la dernière étape de la fabrication puisqu’elle a volé en éclat – littéralement – peu de temps après avoir fini.

Pour rappel, l’article précédent s’était arrêté à la fabrication du guidon et de l’ébauche de la selle. Il restait donc à fabriquer l’arceau et à protéger le bois.

voilà où on en était … ça fait un moment

La fabrication de l’arceau

Afin d’éviter que bébé ne parte faire un bisou au carrelage, j’ai choisi de fabriquer un arceau en bois autour du siège, un peu dans ce style là :

L’idée est de fabriquer la partie arrondie, de se fixer sur le guidon et sur l’arrière du dosseret. Pour cela, j’ai choisi de la fabriquer en lamellé collé. Cela revient à coller entre elles plusieurs épaisseurs de bois et de les maintenir dans une forme le temps du séchage. Lorsque c’est bien réalisé, cela permet d’obtenir des formes complexes avec plus de résistance que si elles avaient été découpées dans un bloc de bois.

J’ai donc taillé des lamelles dans de la planche de pin (la même que pour le reste de la moto à bascule) de quelques millimètres d’épaisseur. Il suffit ensuite de coller le tout ensemble tout en le maintenant entre deux formes. Des serres joints permettent de garder le tout en pression le temps du séchage. Au fait : on n’a JAMAIS assez de serre joints ! J’ai même été obligé d’en emprunter au voisin.

Une fois sec, il ne reste plus qu’à découper, percer, ajouter le dosseret à la selle et monter le tout. J’ai juste du ajouter des renforts au bout du guidon pour renforcer la fixation mais rien de plus.

Du coup on met bébé dessus … qui ne tient pas encore assis mais ça fait plaisir !

Pour protéger le bois, j’ai appliqué deux couches d’huile de Tung (ou huile de bois de chine) qui a l’avantage de ne pas être dangereuse pour les enfants. Et qui sent bon. Fort. Mais bon.

Bébé étant encore un peu petit pour l’utiliser, l’odeur étant encore un peu forte et la maison manquant un peu d’espace, j’ai donc stocké la moto à bascule dans le garage sur l’établi.

Et là, c’est le drame …

Du fait d’un faux mouvement la moto est tombée … elle était stockée à la verticale sur l’établi et elle a fini sur le sol, environ 1.5m plus bas.

Le coté positif est que la moto a très bien supporté sa chute. L’arceau et le guidon, beaucoup moins. Ils ont fini en morceaux. Est-ce que j’étais furieux ? OUI. Est-ce que j’ai lâché un bordée de juron ? OUI. Est-ce que l’arceau était assez solide ? Clairement NON. La casse m’a permis de réaliser que ce dernier était très fragile puisque j’arrivais même à re-casser les morceaux à la main.

Du coup, de rage et de dé-motivation j’ai laissé la moto de coté. Et puis de toute façon Bébé n’était pas assez grand pour l’utiliser. Et je suis passé un peu à autre chose, j’avais autre chose dans les tuyaux, comme par exemple ce coffre à jouet ou ces rabots.

Après quelques temps, j’ai tout de même fini par m’y remettre. Premier objectif : refaire le guidon. Et ensuite refaire un arceau/protection. Mon premier réflexe a été de tenter de refaire un arceau identique, mais plus épais et donc plus solide. Ça a été un échec. Du coup changement de fusil d’épaule et installation d’un harnais fabriqué avec les fonds de tiroirs (des restes de sangle de provenance inconnue).

Quelques sangles et le tour est joué. Ou pas …

Ce que ça a donné ? C’est trop petit … mais sur le principe ça marche.

Le guidon reprend les mêmes matériaux qu’avant et intègre simplement une barre complète au lieu de deux poignées pour plus de solidité.

Et bien entendu, j’ai accroché le guidon sans faire gaffe en passant à coté … qui a re-cassé illico presto.

Oui …

Encore …

Version finale

(En tout cas j’espère).

Après un moment à remettre la moto de coté, j’ai fini par m’y ré-attaquer. La première modification a été d’élargir le dosseret afin de permettre à bébé d’être plus stable. Les deux éléments sont ajoutés avec des tenons droit coupés à 20 degrés (je crois). Le rendu n’est pas parfait, mais je suis content de cet assemblage. Mine de rien il n’y a aucun jeu dans les découpes malgré l’angle de 20 degrés.

C’est toujours un dosseret, mais un dosseret BAQUET !

Étant donné que le harnais fonctionne plutôt bien mais que bébé tient maintenant assis sans soucis, j’ai supprimé les bretelles pour ne garder que la sangle ventrale et la fixation entrejambe. J’ai donc simplement ajouté au dos du dosseret une pièce en bois avec une encoche dans laquelle peut coulisser la sangle. Simple et efficace. cette pièce est simplement vissée pour pouvoir être retirée si besoin et donc enlever la sangle.

Le guidon s’est vu reconstruit sur le même principe que la seconde version, mais en plus solide et surtout avec de la barre de 25mm de diamètre. Celle-ci est vissée dans le réservoir afin de faire en sorte qu’elle ne bouge plus. Je me suis du coup amusé à déplacer la moto juste en la portant par le guidon, sans soucis. Les angles avant du guidon sont en prime renforcés pour plus de sécurité (même principe que pour le coffret).

Après une couche d’huile tung pour uniformiser avec le reste et protéger le bois des agressions diverses en variées, il ne reste qu’à le proposer pour validation auprès du principal concerné.

Et il ADORE !

Je l’avais déjà mis dessus quelques jours avant finition et lorsque je l’ai remonté dans le salon, il est allé direct dessus et il en redemandait. Donc j’en suis super content !