Pour faire suite à la fabrication de la tête de lit en bois de palette pour notre chambre, je m’attaque donc à la fabrication de tables de nuit. Pour info, nous utilisons actuellement un meuble bas venant d’on ne sait pas trop où et un vieux fauteuil venant de chez mes parents. Il est donc temps de revoir tout ça.
En terme de cahier des charges :
- Le style doit être le même que la tête de lit
- Les dimensions doivent être proches du meuble bas actuel, mais 10cm plus bas. En gros 45cm au cube.
- On doit pouvoir ranger sur le plateau du bas des livres et autre
- Il doit y avoir un tiroir
Préparation du bois pour le bâti des tables de nuit
A partir de là, j’ai donc fait le tour du bois qui attendait sagement dans mon garage pour voir ce qui est possible d’en tirer. J’ai donc de quoi fabriquer les bâtis des tables de nuit, ainsi que les plateaux inférieurs. Les plateaux supérieurs seront fabriqués avec du bois acheté, identique à celui utilisé pour la ruche Kenyane.
Dans le bois sélectionné, il y a donc des bouts de montants de porte en bois inconnu, des bouts de charpente, des restes de palette. Le tout est à peu près droit et bien entendu peint, traité ou grossièrement coupé.
Première chose à faire après les avoirs coupé à longueur : les nettoyer au rabot et à la varlope afin d’avoir des surfaces utilisables.
Je ne recherche pas à ce niveau là d’avoir des surfaces absolument nickelles. Le rendu recherché étant assez rustique (cf la tête de lit) Je cherche même à conserver quelques imperfections qui donneront du caractère à l’ensemble fini.
Après pas mal de copeaux, j’obtient donc un tas de bois qu’il ne reste plus qu’à assembler, à commencer par les flancs.
Assemblage des flancs
Je tiens à préciser que pour ce projet là, je travaille sans plans. J’ai juste les dimensions extérieures générales en tête ainsi que le design général, rien de plus. J’ai même du revoir les dimensions des tables de nuit à mi chemin pour en réduire la taille.
Une fois les montants coupés et préparés, il ne reste plus qu’à assembler tout ça. Tout d’abord, j’ai assemblé le bâti avec des pinces et des serres joints afin de vérifier la géométrie générale et marquer là où les éléments se croisent.
Vous l’aurez surement remarqué, il n’y a que trois montants verticaux. C’est un choix de design volontaire. J’ai choisi de laisser le bord extérieur (par rapport au lit) ouvert pour faciliter l’accès au plateau inférieur. C’est aussi certainement visuellement plus léger. Ou en tout cas je l’espère.
Les éléments sont assemblés par des collages à mi bois tout simples. De toute façon, les montants ayant tous des épaisseurs et largeurs différentes, c’est ce qu’il y a de plus simple. Etant donné qu’on n’est pas sensé monter sur une table de nuit, la solidité devrait être largement suffisante, sachant qu’en plus les joints seront renforcés avec des tourillons après séchage.
L’avantage des assemblages à mi-bois est qu’on peut faire le plus gros avec la scie sous table ou avec la scie à onglet. Quelques coups de ciseau à bois et/ou de rappe à bois suffisent à avoir un joint bien propre prêt à être collé.
Après collage, en plus des tourillons, j’ai ajouté sur le flanc sans montant une jambe de force (une contrefiche ?) afin de le rigidifier et le consolider. Les assemblages se font également à mi-bois avec encastrement. Les renforts sont des chutes de planches de la tête de lit.
Les encastrement ne sont pas parfaits, mais je trouve ça joli, c’est le principal.
Assemblage du bâti des tables de nuit
Une fois les flancs assemblés, reste à les fixer ensembles pour avoir enfin des bâtis sur lesquels construire les tables de nuit. Pour cela j’ai utilisé un bout de madrier placé sur la partie haute des bâtis.
Ceux ci sont assemblés aux flancs par des assemblages moitié mi-bois, moitié tenon mortaise avec des découpes un peu alambiquées. Les différents éléments ayant des dimensions variées, j’ai du un peu adapter pour monter le tout. Il s’agit en fait de faire des gros tenons mortaises en s’adaptant à là où on vient de fixer.
Là encore, un tracé précis et des découpes avec la scie japonaise font des miracles. Pourquoi une découpe aussi bizarre ? Parce que le tenon est prévu pour arriver en face du haut des flancs, là où le tasseau est moins large que le madrier. Si c’est pas clair, voilà une photo :
Bon, je dois dire que je suis plutôt fier de mon assemblage, tout en restant en plus perpendiculaire. Ce n’est certainement pas académique et un professionnel ferait surement une syncope en regardant cette chose de plus près, mais moi ça me plaît.
Du coup, après ajout des tourillons pour renforcer les joints, je me retrouve donc avec les bâtis prêts pour la réalisation des plateaux et du tiroir.
Mais le reste sera pour un prochain article !
Liste de l’outillage utilisé (liens d’affiliation – Qu’est-ce que c’est ?) :
- Visseuse (Equivalent)
- Scie circulaire (Equivalent)
- Scie sauteuse
- Perceuse (Equivalent)
- Ponceuse
- Scie japonaise
- Défonceuse
- Gros étau (Equivalent)
- Réglet
- Équerre
- Rapporteur
- Serre joint